Point Final

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Je suis rentrée en France il y a un mois et demi.

Je n'ai malheureusement pas réussi à tenir ce blog jusqu'au bout, pour plusieurs bonnes raisons. Je me plais à croire que la principale réside dans le fait que j'étais trop occupée à vivre pour raconter ce que je vivais, justement (car oui, écrire un article et choisir des photos, ça prend du temps!).

Les articles que j'ai publiés correspondent à la période où j'étais à Ho Chi Minh. Mais il s'est ensuite passé énormément de choses que je serais heureuse de vous raconter de vive voix, mon livre souvenir à l'appui! J'ai bien quelques articles écrits sur différents épisodes de mon voyage, mais les publier maintenant ne fait pas sens. Il est trop tard!

Deux jours après la fin de mon stage, j'ai quitté l’enivrante Saigon pour me rendre au Cambodge. Là-bas, j'ai visité Phnom-Penh et les temples d'Angkor. Je suis ensuite revenue au Vietnam afin d'explorer le centre et le nord du pays. Enfin, je me suis accordé quelques jours à Kuala Lumpur (capitale de la Malaisie) avant de rentrer en France.

J'ai écrit le texte suivant une dizaine de jours après mon retour, et ces quelques phrases viendront clôturer ce blog...

"Cela fait précisément 11 jours que je suis rentrée. Ma superbe aventure a pris fin, et c’est dommage ! Je n’étais pas vraiment prête à rentrer, je n’en avais pas envie. J’ai la sensation de ne pas avoir eu assez de temps, de ne pas avoir profité assez de cette liberté.

Mon road trip aura duré cinq semaines. Je dois dire que je suis fière d’avoir osé, et surtout d’avoir réussi, à partir seule, à voyager seule dans un univers qui quelques mois auparavant m’était totalement inconnu.

La vie de « backpacker » (= voyageur en sac à dos) est différente de tout ce que j’ai connu. Déjà, pendant Erasmus, les contraintes de la vie étaient diminuées. Mais là, c’est comme si elles avaient complètement disparues... J’appelle ‘contraintes de la vie’ tout un tas de choses ; les obligations diverses, les horaires à respecter, le travail, les avis des autres à prendre en compte... Là, pendant ces cinq semaines, j’étais la seule et unique actrice de ma vie. Ca peut sonner stupide, mais c’est réellement ce que j’ai ressenti. En un mot ; j’étais libre.

Libre de manger à n’importe quelle heure, de visiter n’importe quelle ville, de sortir ou pas, de ne pas mettre de réveil, de manger avec cet allemand rencontré dans la rue, de marcher pieds-nus dans les rues de Hanoi, de suivre mon instinct, de tourner à gauche, de louer un scooter, de rester un jour de plus à un endroit... Bien-sûr, j’ai conscience que j’avais en ma possession deux choses qui me semblent nécessaires pour atteindre cette liberté ; de l’argent et du temps. Et puis de la curiosité, une puissante envie de vivre cela.

Cette envie de voyager est sans doute née des faits de mon grand frère. Je l’ai toujours admiré pour cela ; il ne semble pas avoir peur d’aller plus loin, d’aller là où il ne connait pas. Ensuite, il y eu ce canadien qui avait été mon premier couchsurfer, à Nantes. Il avait 19 ans alors que j’en avais à peine 18, et il voyageait seul en Europe, se déplaçant en stop, n’étant pas inquiet s’il ne savait pas où il allait passer la nuit le soir. Et puis toutes les personnes ayant déjà « fait le pas », tous les blogs, toutes les histoires... Il fallait que je le fasse, moi aussi.

Je ne me souviens que de quelques moments tristes pendant ces cinq semaines ; la plupart du temps lorsque je devais quitter quelqu’un qui m’était devenu cher. Car oui, j’ai la sensation d’être devenue amie avec des personnes que je n’ai pourtant côtoyées que quelques jours, dans le meilleur des cas. Avec chacune de ces personnes particulières, j’eus des discussions profondes sur la vie, sur nos vies respectives, nos sentiments. Je pense à Dimitris, le couchsurfer qui m’a accueillie à Phnom-Penh. A Maike avec qui j’ai visité la Dark Cave, à Phong Nha, et passé un jour à discuter au bord de la piscine. A Hoiyee, véritable coup de foudre amical à Hanoi (j’ai trouvé ma jumelle de caractère !). A Antonio et Mick, avec qui j’ai voyagé pendant plus d’une une semaine, et qui m’ont quitté un matin, rapidement. A Clayton, avec qui je ne me suis jamais ennuyée. A Anders, avec qui la connexion fut immédiate. A Andy, qui a donné un sens à cette soirée qui semblait perdue à Hanoi. A Ahmad, mon couchsurfer à Kuala Lumpur, qui m’a parlé de l’Islam comme on ne m’en avait jamais parlé avant. Et à toutes ces autres personnes que j’ai croisées.

Et en me souvenant de toutes ces rencontres, je réalise que les individus que nous rencontrons ont une grande influence sur nos expériences. Cela vaut pour tout ! Peut-être même que les personnes que nous rencontrons sont plus influentes que ce que nous faisons, que le lieu où nous nous trouvons...

Anyway, pendant ces cinq semaines de liberté totale, j’ai eu la sensation de vivre au maximum du possible. Tout était intense ; mon corps et mon esprit vivaient pleinement les émotions que je ressentais. Voilà, pour résumer en une phrase ce voyage à propos duquel je pourrais écrire pendant des heures (tellement de découvertes, d’émerveillement, de sensations, de rencontres...) ;

Un intense sentiment de liberté absolue."

Sapa

Sapa

Temples d'Angkor

Temples d'Angkor

Ho Chi Minh (quartier chinois)

Ho Chi Minh (quartier chinois)

I wrote the following text some days after I returned home, and these few sentences are my conclusion for this blog...

" It’s precisely 11 days that I am home now. My great adventure is over, and it’s a pity! I wasn’t really ready to come back, I didn’t want to. I have the feeling of not having had enough time, not having enjoyed enough this freedom.

My road trip lasted five weeks. I must say that I am proud of having dared, and especially proud of having succeeded to travel alone in an environment which was totally unknown some months before.

Life as a “backpacker” is different from all I experienced before. Already, during my Erasmus, life obligations have been lowered. But there, it was just as if they had completely disappeared… I call “life obligations” a lots of things; any constraints, timing to respect, work, other people’s opinion to take into account… There, during those five weeks, I was the one and only actress of my life. That may sound stupid, but this is what I really felt. In one word; I was free.

Free to eat at whatever time, to visit whatever city, to go out or not, to not put an alarm, to eat with this german boy met in the street, to walk bare footed in Hanoi streets, to follow my instinct, to turn left, to rent a motorbike, to stay one more day in a place… Of course, I know that I owned two things that seem to be necessary to reach this freedom; money and time. And curiosity, a strong envy to live all this.

This will to travel might come from my older brother. I’ve always admired him for that; he doesn’t seem afraid to go further, to go where he doesn’t know. Then there was this Canadian boy who had been my first couchsurfer in Nantes. He was 19 and I was not even 18, and he was travelling alone in Europe, hitchhiking, not afraid to ignore where he was going to spend the night. And all these persons who already “made the move”, all these blogs, these stories… I needed to do it too.

I can remember only a few sad moments during these five weeks; most of them when I had to leave someone from whom I became close. Because yes, I had the feeling of becoming friend with people I spent just some days with, in the best cases. With each of these particular persons, I had deep talks about life, about our respective lives, our feelings. I think about Dimitris, the couchsurfer who hosted me in Phnom-Penh. About Maike ith who I visited the Dark Cave in Phong Nha and spent a day talking in the swimming pool. About Hoiyee, true “friend at first time” (we apparently have the exact same temper!). About Antonio and Mick, with whom I traveled for more than one week, and who left me one morning, fastly. About Clayton, with who I’ve never get bored. About Anders, with who the connection was immediate. About Andy, who gave sens to this one lost evening in Hanoi. About Ahmad, my couchsurfer in Kuala Lumpur, who talked to me about Islam as no one did before. And about all these other people who crossed my road.

And remembering all these meetings, I realise that people we meet have a great influence on our experiences. This is true for everything! Maybe these persons that we meet randomly have more influence on what we live than what we really do, where we really are…

Anyway, during these five weeks of total freedom, I had the feeling of living to the maximum level possible. Everything was intense; my body and my mind were living fully the emotions I was feeling. To sum up in one sentence this trip I could write about for hours (so many discoveries, sensations, meetings…); an intense feeling of absolute freedom. "

Hanoi

Hanoi

Ha Long Bay

Ha Long Bay

Ho Chi Minh

Ho Chi Minh

Merci  -  Thank you  - Cam o'n

Merci - Thank you - Cam o'n

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